Mon Alsace: H
Il y a le choix à la lettre "H", mais je vais m'en tenir à deux articles:
HANSI, de son vrai nom Jean-Jacques Waltz
Illustrateur, caricaturiste. Né à Colmar, devenu bibliothécaire, il sera dessinateur à l'usine Herzog. Ses caricatures antiprussiennes et cocardières sauront plaire aux expatriés alsaciens qui en feront un héros nationaliste. Il crée l'archétype de l'uniforme vert et du casque à pointe pour les Allemands et une cocarde tricolore sur les noeuds des paysannes du Kochersberg. Dès 1914 il introduit ce qu'on a appelé le papierkrieg, la guerre des imprimés, pour saper le moral de l'ennemi. Il inaugure la bande dessinée et l'art graphique régional avec des nuées de cigognes, de colombages, de coiffes et de terrines dans les histoires racontées aux petits enfants de France. Artiste de cartes postales, avec une description d'une Alsace de 1900 endimanchée, son oeuvre de conservateur du musée d'Unterlinden de 1923 à 1951, est selon ses propres termes, un travail d'imagier populaire. Bien qu'il nous charme par ses couleurs, il nous présente une Alsace en fête, donnant l'impression que le 14 juillet dure toute l'année. Avec ses satires, il déforme ses modèles, du professeur Knatschké à la Gänseliesel.
La Gänseliesel (La gardienne d'oies)
Le Haut Koenigsbourg (parcequ'il se situe tout près de ma ville natale).
Depuis le 1er janvier 2007, le conseil Général du Bas-Rhin est propriétaire du château, offert en 1899 par la ville de Sélestat à l'empereur Guillaume II de Hohenzollern qui le fait restaurer. Les travaux de reconstruction, sous son aspect supposé de l'époque des Thierstein au XVème siècle, sont effectués sous la direction de l'architecte berlinois Bodo Ebhart, de 1900 à 1908, après une importante étude documentaire. L'inauguration eut lieu en 1908, en présence de l'empereur. Un cortège de figurants en costume d'époque, de fifres et de tambours accompagne les personnalités sous la pluie! Un chemin de fer avait été construit autour du château pour les besoins des travaux. Des sommes colossales ont été déployées pour symboliser le rattachement de l'Alsace à l'empire germanique. L'empereur a tenté de légitimer les Hohenzollern par rapport aux deux grandes dynasties des Habsbourg et des Hohenstaufen. Du haut du donjon, la vue sur la plaine d'Alsace est exceptionnelle. Le château est le deuxième site historique le plus fréquenté en France, après le Mont Saint Michel.